La Présidente de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Maria Fernanda Espinosa, a salué le rôle « extrêmement important » joué par le Maroc dans l’adoption du Pacte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Un document qualifié d’historique, visant à promouvoir une coopération internationale renforcée sur la question migratoire.

« Le rôle du Maroc, non seulement dans l’organisation de la conférence de Marrakech, mais dans tout le processus de négociation du Pacte, était extrêmement important et reconnu par la communauté internationale et les États membres des Nations-Unies », a confirmé Mme Espinosa dans un entretien accordé à la MAP.

Selon la responsable onusienne, le Pacte de Marrakech sur la migration a été « l’une des plus grandes réalisations » des Nations-Unies et de l’Assemblée générale au cours de l’année écoulée.

L’ancienne ministre des Affaires étrangères de l’Équateur, a confié que la conférence intergouvernementale qui a eu lieu les 10 et 11 décembre à Marrakech, en vue d’adopter le Pacte sur la migration, a été « organisée de manière impeccable, tant sur le plan politique que sur le plan logistique ».

Processus de mise en œuvre du Pacte

En évoquant la question de la mise en œuvre du Pacte, Mme Espinoza a rappelé que près de « 260 millions de migrants à travers le monde attendent que nous livrions des résultats ».

Afin de mener à bien les négociations sur le processus de mise en œuvre des dispositions du Pacte, Mme Espinosa a désigné l’Espagne et le Bangladesh pour diriger ce processus.

« Ils...

vont ainsi être chargés de façonner le Forum international d’examen des migrations, la prochaine étape étant donc la négociation entre les États membres afin de mettre en place une architecture pour le suivi et la mise en œuvre du Pacte de Marrakech », a-t-elle déclaré.

Le multilatéralisme, la clé pour une bonne entente ?

Interrogée sur l’importance du multilatéralisme pour la résolution des grandes questions et défis auxquels est confrontée la communauté internationale, la Présidente de l’Assemblée Générale a noté que l’organisation des Nations-Unies reste l’endroit par excellence du multilatéralisme.

« Nous sommes un espace qui rassemble des gouvernements et des États membres pour prendre des décisions affectant l’avenir de l’humanité. La vérité est que le seul moyen de relever les défis de l’heure, tels que les changements climatiques, la migration et le terrorisme, consiste à mener une action collective, à assumer des responsabilités convenues et partagées, et à exercer un leadership mondial. Et l’endroit pour ce faire reste évidemment l’ONU », a dit Mme Espinosa.

« Lorsque les temps sont durs et l’atmosphère internationale est très tendue, il faut plus de coopération et non pas moins, et par conséquent un multilatéralisme plus renforcé et développé », a-t-elle réitéré.

« Il n’y a pas ainsi moyen de lutter contre la migration si on ne travaille pas ensemble pays d’origine, pays de transit et pays de destination-, étant donné que la migration reste foncièrement une question transfrontalière », a conclu la présidente de l’Assemblée Générale.

MB avec MAP