Human Rights Watch ( HRW ) a déclaré lundi que les migrants et les demandeurs d'asile finissaient dans une «détention cauchemardesque», et accusait l'UE et l'Italie de contribuer au cycle de la maltraitance.

Dans un rapport de 70 pages intitulé « Aucune fuite de l'enfer »: les politiques de l'UE contribuent à la maltraitance des migrants en Libye, a déclaré le groupe de défense des droits que le soutien de l'UE et de l'Italie aux garde-côtes libyens contribue de manière significative à l'interception des migrants et des demandeurs d'asile et leur détention ultérieure dans une détention arbitraire et abusive en Libye. Le rapport décrit «une surpopulation grave, des conditions insalubres, la malnutrition et le manque de soins de santé adéquats».

Après avoir visité quatre centres de détention en Libye, HRW a déclaré avoir constaté des violences de la part des gardes, notamment des coups et des coups de fouet. En outre, un grand nombre d’enfants, y compris des nouveau-nés, ont été placés en détention dans des conditions extrêmement inappropriées dans trois des quatre centres de détention.

«Les migrants et les demandeurs d'asile détenus en Libye, y compris les enfants, sont pris...

au piège d'un cauchemar et ce que font les gouvernements de l'UE perpétue la détention au lieu de sortir les gens de ces conditions abusives», a déclaré Judith Sunderland, directrice adjointe pour l'Europe à Human Rights Watch. «Les efforts déployés pour améliorer les conditions de détention et faire sortir certaines personnes de sa détention ne dégagent en aucun cas l'Union européenne de sa responsabilité d'activer le système de détention barbare.»

Les dirigeants de l'UE, a-t-elle ajouté, savent que la situation est mauvaise en Libye, mais continuent de fournir un soutien politique et matériel pour soutenir un système pourri. «Pour éviter toute complicité dans des violations flagrantes des droits de l'homme, l'Italie et ses partenaires de l'UE doivent repenser leur stratégie pour faire pression pour que des réformes fondamentales soient mises en place et pour mettre fin à la détention automatique.»

Pour préparer le rapport, les chercheurs de HRW ont rencontré plus de 100 migrants et demandeurs d'asile détenus au cours de leurs visites dans les quatre centres de détention libyens. Ils ont parlé avec huit enfants non accompagnés, ainsi que le directeur et les responsables de chaque centre.

MN