Le Forum économique mondial de Davos s’ouvre mardi

Le Forum économique mondial de Davos s’ouvre mardi

« Façonner une nouvelle architecture pour la prochaine vague de mondialisation 4.0 » est le thème de l'édition 2019 du Forum économique mondial (WEF) qui s'ouvrira mardi à Davos (Est de la Suisse), avec plus de 3.000 participants, selon les organisateurs. La mondialisation « a permis la croissance et le développement au niveau international, mais elle a également engendré des inégalités excessives », indique le WEF dans un communiqué.

Pour la prochaine vague de mondialisation, la « Mondialisation 4.0 », les dirigeants devront tirer des leçons des erreurs du passé, construire des sociétés plus inclusives et mieux protéger les communautés vulnérables, précise le Forum.

Il faudra pour cela que la gouvernance aux niveaux des entreprises, des gouvernements et du monde « s'adapte suffisamment à ce nouveau contexte économique, politique, environnemental et social », selon les organisateurs du WEF.

« Nous ne sommes qu'au début de la Mondialisation 4.0 et ne sommes pas du tout préparés à l'ampleur du changement auquel nous sommes confrontés », a déclaré Klaus Schwab, fondateur et président du FEM, cité par le communiqué.

Et de souligner que « Nous continuons d'aborder les problèmes de la mondialisation avec un état d'esprit dépassé. Des changements mineurs sur nos actuels processus et institutions ne suffiront pas. Nous devons les redéfinir afin de pouvoir bénéficier des multiples nouvelles opportunités qui nous attendent, tout en évitant les types de perturbations que nous rencontrons aujourd'hui ».

Pour une « remoralisation » de la mondialisation

Au total, le Forum accueillera plus de 3000 participants, dont plus de 60 chefs d'Etat ou...

de gouvernement et 40 dirigeants d'organisations internationales.

Le Forum doit définir un agenda global permettant une « remoralisation » de la mondialisation et il doit aussi se concentrer sur les perdants de ce phénomène, a souligné le M. Schwab lors d’une conférence de presse à Genève.

« Nous entrons dans une période de profonde instabilité provoquée par la disruption technologique (...) et le réalignement des forces géoéconomiques et géopolitiques », a-t-il souligné.

Selon lui, la quatrième révolution industrielle, actuellement en cours, doit être « centrée sur l'être humain, inclusive et durable ». Elle doit regarder aussi les personnes laissées sur le bas-côté de la route et donner une voix à la jeunesse.

De grands absents

Après avoir renoncé à se rendre à Davos en plein shutdown, le président américain Donald Trump a décidé d'annuler le déplacement de l'ensemble de sa délégation au Forum.

De son côté, le président français Emmanuel Macron n'y participera pas non plus, en raison d'un « agenda surchargé » et de la crise des gilets jaunes, tout comme la première ministre britannique Theresa May, qui se consacre au Brexit.

Parmi les principaux invités figurent le président brésilien Jair Bolsonaro, le vice-président chinois Wang Qishan, la chancelière allemande Angela Merkel, ainsi que les premiers ministres espagnol Pedro Sanchez, japonais Shinzo Abe et italien Giuseppe Conte.

Pour Alois Zwinggi, membre de la direction du WEF, il est « tout à fait compréhensible » que les dirigeants sachent fixer des priorités en cas de crise intérieure. Cela s'est déjà vu par le passé, a-il expliqué.

La rédaction

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