La CGEM met à jour, et en règle, son Conseil d‘administration, mais…
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- 13 janvier 2019 --
- Maroc
Cela fait plusieurs semaines, voire mois, que la CGEM s’enfonce dans une crise institutionnelle. Cette situation est due à l’arrivée de Salaheddine Mezouar en mai, en remplacement de Miriem Bensalah Chaqroun. Depuis, d’un Conseil d’administration pléthorique à la démission d’Ahmed Rahhou, en passant par la crise ouverte au sein du groupe CGEM au parlement, les choses empireront de jour en jour. Jusqu’à ce jeudi 10 janvier…
Ce jour-là, le président a dû se résoudre à mettre en conformité la composition du CA avec les statuts. Initialement peuplé de 129 membres, alors même qu’ils devaient être moins de 100, le CA a été remis dans la légalité. Plusieurs membres sont donc partis, et on retiendra les deux noms de Mohammed Talal et d’Ahmed Rahhou. Le premier a été à l’origine du départ du second, qui a eu une altercation verbale téléphonique avec Abdelilah Hifdi, chef du groupe CGEM à la Chambre des conseillers.
Cela étant, le conflit avec Neila Tazi ne semble pas avoir été réglé, celle-ci, ancienne vice-présidente de la CGEM et de la Chambre des conseillers, ayant été révoquée par ses pairs conseillers, d’une manière pour le moins fort peu délicate.
Par ailleurs, l’un des dirigeants emblématiques de la CGEM, Bachir Rachdi, qui avait été nommé voici quelques semaines président de l’Instance...
de lutte contre la corruption, a aussi quitté la confédération, et prive M. Mezouar d’un soutien important, si tant est qu’il fut un soutien pour lui.
Ainsi donc, le président Salaheddine Mezouar reste dans l’œil du cyclone, car il devra faire oublier sa gestion initiale calamiteuse des enjeux et des gens au sein de ce patronat au fonctionnement très particulier. Parmi les choses qu’on lui reproche, le fait de mal s’entourer, de vouloir faire plaisir à tout le monde et donc d’agir avec des réflexes partisans dont il peine visiblement à se défaire.
L’ancien ministre des Finances, des Affaires étrangères et de l’Industrie, et ancien chef du RNI, a toujours su rebondir et se sortir des situations les plus abominables. Gageons qu’il réussira cette fois-ci, même si le pari reste risqué, la population patronale n’étant pas celle du RNI… Les conflits, généralement feutrés au sein de la confédération, sont désormais étalés sur la place publique, et les différents protagonistes se déversent dans les médias en indiscrétions, en confidences, en règlements de comptes et en manipulations des uns et des autres...
Voici la liste des membres du CA de la CGEM :
Aziz Boucetta
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