L’adoption du pacte mondial pour les réfugiés est « historique »

L’adoption du pacte mondial pour les réfugiés est « historique »

Quelques jours après l’adoption du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à Marrakech, les Nations Unies, ont organisé hier, mardi 18 décembre – jour coïncidant avec la journée internationale pour les migrants – une conférence à New York en vue d’adopter le pacte mondial pour les réfugiés.

Le pacte de Marrakech, adopté le 10 décembre dernier par 164 pays, recense des principes, comme la défense des droits de l'homme et des enfants ou l'intégration des migrants. Il encourage à interdire des détentions arbitraires, n'autorisant les arrestations qu'en dernier recours. Ses boycotteurs, qui sont au nombre de 16, le voient comme un encouragement à un flux migratoire incontrôlé.

Le pacte pour les réfugiés cherche lui, à protéger les 258 millions de déplacés dans le monde. Et c’est 181 pays qui ont voté en faveur de l'adoption de ce texte, les États-Unis et la Hongrie s'y étant opposés alors que la République dominicaine, l'Érythrée et la Libye se sont abstenus.

Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a déclaré que l'adoption du Pacte était « historique ».

Ces deux textes, – non contraignants – trouvent leur genèse dans l’« historique » déclaration de New...

York en 2016. Ladite déclaration a été adoptée à l’unanimité par les 193 états reconnus par les Nations Unies.

Le Pacte mondial pour les réfugiés, distinct, mais complémentaire au Pacte pour les migrations, vise à renforcer/encourager la coopération internationale en matière de protection des droits des réfugiés. Il s'inspire de l'historique Déclaration de New York de 2016 pour les réfugiés et les migrants dans laquelle les 193 États membres de l'ONU ont défini les droits des migrants et des réfugiés et ont de ce fait convenu que la protection des réfugiés devrait être une responsabilité partagée.

La Déclaration a chargé le HCR de rédiger le Pacte pour les réfugiés, qui s'est concrétisé après 18 mois de consultations approfondies entre les États membres, des experts, la société civile et les réfugiés.

Estimant que le multilatéralisme est la clé pour l’aboutissement de ce texte, le HCR a pu établir quatre objectifs :

  • Atténuer les pressions sur les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés ;
  • Renforcer l'autonomie des réfugiés ;
  • Élargir l'accès aux pays tiers des réfugiés par le biais de la réinstallation et d'autres voies d'admission ;
  • Soutenir les conditions permettant aux réfugiés de rentrer dans leur pays d'origine.

MB

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