Aujourd’hui 15 octobre est jour de votation à la Chambre des conseillers. Les 120 élus doivent élire leur président, à mi-mandat, et le sortant Hakim Benchamas est candidat. Mais les cartes ont été brouillées, et M. Benchamas a été élu.

Ce sont 63 conseillers qui lui ont accordé leur confiance, et seulement 19 ont voté pour Nabil Chikhi, le candidat du PJD qui s’est déclaré hier, 24 heures après le désistement de l’Istiqlal qui a retiré son candidat Abdessamad Qayouh, déjà candidat malheureux en 2015 contre Hakim Benchamas. 63 + 19, cela fait 82 élus, il en reste donc 28 qui manquent à l’appel.

Ce dernier a reçu les suffrages des élus de la majorité, sauf le PJD, qui a voté PJD. L’Istiqlal n’a semble-t-il voté pour personne, mais la CGEM a accordé sa confiance à M. Benchamas, étant pour « la continuité de cette nouvelle...

expérience constitutionnelle et pour la consolidation des institutions », nous déclare un des membres du groupe patronal, élu hors Casablanca.

Que va-t-il se passer maintenant, avec une majorité éclatée qui porte à cette fonction de président de la Chambre le chef du principal parti d’opposition, contre le candidat du parti qui conduit cette même majorité ? Nul ne le sait, mais on attend une réaction musclée du PJD qui a eu hier dimanche un Secrétariat orageux, où Saadeddine Elotmani semble avoir été mis en minorité.

On sait seulement que le RNI, et donc ses alliés MP, USFP et la petite UC, ont voté pour Hakim Benchamas, mais on ne connaît as encore les vote des syndicats, et ce qu’ont fait les élus Istiqlal, qui ne semblent pas avoir tous été disciplinés, bien qu’ils aient tous quitté l’hémicycle, refusant d’écouter le discours de M. Benchamas.

Nous y reviendrons.

Aziz Boucetta