Le prêteur marocain CFG Bank devrait retrouver ses bénéfices en 2021 après quatre années de pertes alors qu'il cherchait à développer ses activités de banque de détail, a annoncé vendredi son PDG.

CFG est une banque d'investissement offrant des services de courtage, de gestion d'actifs et de services financiers aux entreprises. Elle a commencé à fournir des services de banque de détail en 2015 visant principalement les clients de détail.

« Dans le plan d'entreprise, nous avions prévu de perdre de l'argent pendant quelques années avant d'atteindre un bénéfice équilibré », a déclaré le directeur général, Younes Benjelloun, à Reuters.

«En 2020, nous allons probablement réaliser des bénéfices, mais en 2021, nous serons rentables, conformément à notre plan d'entreprise.»

Une fois la rentabilité rétablie, CFG envisagera une offre publique initiale (IPO), a-t-il déclaré.

«Nous ne pouvons pas être une banque d’investissement qui convainc les gens d’entrer en bourse sans l’être nous-mêmes», a déclaré Benjelloun.

Les pertes de...

CFG se sont creusées de 5% en glissement annuel pour atteindre 51,5 millions de dirhams marocains (5,4 millions de dollars) au premier semestre.

Benjelloun a attribué ces pertes à un «investissement lourd» dans les technologies de l’information, le développement du réseau et l’ajout de 200 employés.

Il a ajouté que la banque augmenterait le nombre de ses succursales au Maroc de 14 à 20 d'ici 2020.

La banque a levé 600 millions de dirhams au cours des deux dernières années grâce à deux augmentations de capital destinées à soutenir son plan de développement.

«Pour le moment, nous disposons du capital nécessaire pour les quatre à cinq prochaines années», a déclaré Benjelloun.

Benjelloun a exclu tout projet de création de banques commerciales en Afrique subsaharienne, où Attijariwafa Bank, BMCE et BCP, les plus grands prêteurs marocains, ont progressé. Toutefois, CFG reste ouvert aux activités de courtage et de gestion d'actifs sur les marchés africains.