Alégrie : Partis politiques, société civile, patrons et syndicats appellent Bouteflika à remplir pour un 5è mandat

Alégrie : Partis politiques, société civile, patrons et syndicats appellent Bouteflika à remplir pour un 5è mandat

A sept mois des prochaines élections présidentielles en Algérie, des partis politiques, des composantes de la société civile et des puissantes organisations patronale et syndicale se succèdent pour appeler le chef de l’Etat en exercice, Abdelaziz Bouteflika, à briguer un cinquième mandat consécutif.

En phase de se constituer en « front populaire », pour soutenir « la poursuite de l’œuvre d’Abdelaziz Bouteflika », ce mouvement œuvrera au cours des mois à venir à faire adhérer d’autres organisations à leur cause, avant de se constituer en comité de campagne au cas où M. Bouteflika se prononcerait lui-même sur sa propre succession.

Lors d’une rencontre tenue mardi à Alger entre les secrétaires généraux du Front de libération nationale (FLN, Djamel Ould Abbes) et de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd), les deux parties ont indiqué dans une déclaration commune « soutenir le président de la République » dans sa quête de « la poursuite de son œuvre » pour « la stabilité de l’Algérie ». Dans les prochains jours, le FLN a promis de rendre publique une charte qui constituera le document de base du « front populaire » pour l’Algérie.

Etant respectivement le plus grand parti politique et la plus grande représentation syndicale, les chefs du FLN et de l’UGTA comptent faire un travail de proximité au sein de la base militante pour apporter un soutien à l’éventuel candidat Bouteflika.

Le 20 août dernier, le président de la République avait...

appelé les citoyens à constituer un front populaire pour faire face aux défis du moment que sont « le terrorisme transnational, la corruption, le trafic de drogue et l’instrumentalisation de la religion ».

Pour l’heure, le président ne s’est pas prononcé sur l’annonce ou non de sa candidature à la magistrature suprême du pays.

Outre le FLN et l’UGTA, le Rassemblement national démocratique (RND, parti allié du FLN au gouvernement et au Parlement) ainsi qu’une puissante organisation patronale (le Forum des chefs d’entreprise, FCE), l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA) et les présidents des deux chambres du Parlement sont en faveur de la candidature de M. Bouteflika.

Si ce dernier a des supporters qui l’encouragent à se représenter, il a également des opposants qui souhaiteraient le voir prendre sa retraite.

Le 26 mai dernier, plusieurs personnalités nationales lui ont adressé une lettre ouverte dans laquelle ils lui demandent de renoncer au cinquième mandat, compte tenu de son « âge avancé et (de son) état de santé ».

Le président Bouteflika, âgé de 81 ans, a été victime d’un accident vasculaire cérébral le 27 avril 2013, suite auquel il a été transporté à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce avant d’être transféré à l’Institution nationale des Invalides (INI) pour y recevoir des soins de réadaptation fonctionnelle.

Réélu en 2014 pour un quatrième mandat qui court jusqu’en 2019, le président Bouteflika effectue rarement des sorties officielles et se rend périodiquement à l’étranger pour des contrôles médicaux.

La rédaction

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