Le président français Emmanuel Macron prévoit d'organiser une visite au Maroc en septembre pour se concentrer sur la migration.

La visite, Macron aura lieu dans un contexte de montée en puissance des tentatives d’immigration illégale du Maroc vers l’Espagne alors que les migrants fuient la route libyenne en faveur de la traversée plus sûre de la Méditerranée occidentale.

L'UE a annoncé précédemment, à la suite de l'augmentation du nombre de passages illégaux, qu'elle augmentera son aide à l'Espagne et au Maroc à 60 millions d'euros.

Jusqu'à présent cette année, l'Espagne a dépassé l'Italie en tant que principal point d'entrée des migrants illégaux vers l'UE avec plus de 20 000 migrants illégaux cette année.

Le Maroc, destination des migrants, demande un soutien accru de l'UE pour faire face à la nouvelle vague de migrants.

Dans un message de félicitations adressé au roi Mohammed VI pour la fête  du trône, M. Macron a félicité le Maroc pour sa politique migratoire et son leadership, affirmant que le 11ème Forum mondial sur les migrations de décembre prochain à Marrakech permettrait de tirer parti de la politique lancée par le Maroc en 2013, migration et asile.

Les dirigeants européens très préoccupés

Alors que la crise migratoire en Europe s'est aggravée et que les tentatives d'immigration illégale du Maroc vers l'Europe, en particulier vers l'Espagne, se sont intensifiées, certains pays européens se tournent vers le Maroc pour obtenir de l'aide.

A ce propos, certains dirigeants européens ont prévu des visites à Rabat pour résoudre ce problème avec les autorités marocaines.

Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, a même prévu une tournée au Maroc qui le conduira également en Tunisie et en Algérie.

L'Italie a annoncé début août qu'elle allouerait un milliard aux trois pays du Maghreb afin de restreindre les flux d'immigration vers l'Europe. Matteo Salvini a déclaré que les fonds seront alloués à des investissements dans l'agriculture, le commerce et la...

pêche.

L'Espagne et l'Allemagne soulignent également la nécessité de trouver, avec le Maroc, une solution à la crise migratoire. les deux pays européens viennent de signer un accord prévoyant un soutien au Maroc pour l'aider à faire face aux vagues migratoires de l'Afrique subsaharienne vers l'Europe.

La chancelière allemande Angela Merkel et le nouveau chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, ont annoncé samedi lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion en Andalousie leur soutien au Maroc pour empêcher que le royaume devienne un point de passage majeur pour des milliers de migrants pour atteindre l'Europe.

« Le Maroc souffre de la pression des flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne. Par conséquent, nous devons renforcer notre coopération, non seulement avec les pays d’origine, mais aussi avec les pays de transit comme le Maroc », a déclaré Pedro Sanchez lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand.

Le chef du gouvernement espagnol a rappelé, à cet égard, que les conclusions du Conseil européen de juin dernier « reflétaient l’engagement de toutes les institutions de l’UE et des États membres de l’UE à renforcer la coopération avec le Maroc dans la gestion des flux migratoires ».

Début juillet, l’UE a approuvé un fonds de 55 millions d’euros pour aider le Maroc et la Tunisie à lutter contre la migration. Le Maroc a ensuite demandé des ressources estimées à 60 millions d'euros pour la gestion des frontières et le contrôle des migrations.

Pour sa part, la chancelière allemande a souligné que l'UE devait intensifier sa coopération avec le Maroc en matière de migration et augmenter les fonds de coopération destinés au Royaume et à la Tunisie, « deux pays frontaliers qui ont besoin d'aide ».

Elle a également noté que « le Maroc, un pays qui joue un rôle très important dans la question des migrations, est également un partenaire avec lequel nous entretenons des relations économiques et des contacts étroits »,.

MN