Le Washington Post publie en arabe un édito au vitriol sur l’Arabie saoudite

Le Washington Post publie en arabe un édito au vitriol sur l’Arabie saoudite

L'Arabie saoudite qui avait répondu sévèrement à la protestation du Canada contre l'arrestation de deux militants, Samar Badawi et Anasma al-Sada, revient à la Une alors que la crise avec le Canada est loin de son épilogue.

Cette fois-ci, le Washington Post qui s’y mêle et de quelle manière ! Le journal américain pro démocrate par le biais d’un éditorial très cinglant à l’encontre de l’Arabie saoudite est venu mettre une couche sur une situation diplomatique déjà très tendue entre son voisin Canadien et les Saoudiens.

Signé par le Comité de Rédaction, l’éditorial du journal, tout en rappelant le contexte de la crise diplomatique entre Ryadh et Ottawa, fustige l’attitude de l’Arabie Saoudite qui voudrait que le reste du monde détourne les yeux sur ce qui se passe chez elle, faute de quoi on devrait faire face à des sanctions économiques. Injonction d’ailleurs respectée par Donald Trump lui-même, qui souvent si enclin à donner des leçons de démocratie et de droits humains comme le cas en Iran où le président américain appelle les Iraniens à se soulever contre le guide suprême de la révolution.

Le comité de rédaction du Washington Post qui a fait une sortie au vitriol et en chœur via cet éditorial historique, a pointé du doigt le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane qui ne tolère aucune dissidence, emprisonnant en masse ses opposants et autres détracteurs, dont la plupart sont des intellectuels, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, tous jetés en prison avec...

des parodies de procès.

La réaction de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Christia Freeland, le 2 août sur Twitter où elle a déclaré que le Canada était « très préoccupé » par l'arrestation de ces deux femmes, a déclenché l’ire des Saoudiens. Pour toute réponse, le Prince héritier a décidé d'expulser l'ambassadeur du Canada et couper les relations commerciales avant d’ordonné les milliers d'étudiants saoudiens au Canada à quitter le pays.

 L’une des femmes, Samar Badawi est la sœur de Raef Badawi, un blogueur qui purge une peine de 10 ans de prison pour avoir dirigé un site Web critiquant l'autorité religieuse de l'Arabie saoudite.

Pour le Washington Post, l’administration de Trump s’est littéralement abstenue de son rôle de défenseur des libertés et des droits dans le monde avec une déclaration très timorée où, elle a invité le Canada et l'Arabie saoudite à résoudre leurs différences en disant : « Nous ne pouvons pas le faire pour eux. ». Cependant, la Rédaction appelle les autorités américaines à se ranger derrière leur voisin déclarant que « le Canada défend haut la bannière des droits de l'homme, et est prêt à risquer la perte de ses liens avec l'Arabie Saoudite, mais ne peut pas le faire seul. Il est le rôle traditionnel des États-Unis de défendre les valeurs universelles partout et à se tenir contre les tyrans et les intimidateurs ». Le comité de rédaction conclut qu’il ne faut pas les (tyrans ndlr) laisser se cacher derrière leur sale boulot, indiquant du coup à Donald Trump de prendre positions

MN

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