La FIFA procédera à une deuxième inspection de la candidature du Maroc pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 cette semaine, suite à de nouvelles demandes du corps dirigeant du football mondial suite à des modifications des exigences d'hébergement avant la date limite de soumission.

Inside the games cite le journal allemand Welt am Sonntag qui a rapporté qu'une demande avait été faite pour insérer une condition qui exigeait que chaque pays soumissionnaire ait six stades existants lors d'une réunion à Zurich quelques jours avant que les cahiers de candidature ne soient envoyés à la FIFA.

Cela aurait effectivement exclu le Maroc de la course pour le tournoi de 2026 car le Maroc a cinq sites existants dans son offre, qui ont tous besoin d'une rénovation substantielle.

La FIFA a démenti ces affirmations, ce qui alimente les suggestions de l'organisation et de son président Gianni Infantino qui essaient d'exclure la candidature marocaine avant le vote qui doit avoir lieu au Congrès de Moscou le 13 juin.

Aux vues des récents événements, tout porte à croire qu'Infantino préfère l'offre conjointe des États-Unis, du Canada et du Mexique et souhaite que le tournoi ait lieu en Amérique du Nord.

Pour rappel, Infantino a été fortement soutenu par le président américain de l'époque, Sunil Gulati, alors qu'il se présentait à la présidence de la FIFA en 2016. « Il a affirmé que la Coupe du monde de la région lui restituerait la faveur avant la réélection l'année prochaine. », a rapporté le site anglais

Le groupe d'évaluation de la FIFA a terminé son inspection des deux offres a soulevé des inquiétudes sur...

la capacité des hôtels et la disponibilité des stades à accueillir des matches.

Moulay Hafid Elalamy, président de la candidature de Maroc 2026, a admis que le groupe de travail avait « remarqué quelques écarts par rapport au programme initial prévu ».

La deuxième inspection non planifiée verra la FIFA discuter « des solutions possibles pour le logement et les stades », a déclaré M.Elalamy.

Les rapports en Allemagne viennent après que Maroc 2026 ait ouvertement critiqué la FIFA, affirmant que l'organisation avait changé le système de notation juste 24 heures avant qu'ils ne soumettent officiellement leur offre.

Dans des commentaires qui risquent d'irriter davantage les officiels de la FIFA, qui souhaitent que le processus de candidature de 2026 évite la polémique qui a ravagé les courses de 2018 et 2022, le président Ahmad a proposé un accord de vote avec l'Europe pour un soutien sécurisé pour le Maroc.

Le président de la CAF Ahmad Ahmad, membre du Conseil de la FIFA, a déclaré à l'AFP que l'Europe devait « voter pour nous afin que nous puissions voter pour vous la prochaine fois ».

« C'est clair, c'est la démocratie », aurait-il dit.

La FIFA est généralement opposée à de tels accords publics entre les confédérations ou les associations membres.

Alors que les doutes sur la candidature du Maroc se poursuivent, l'offre du royaume a pourtant reçu un soutien du monde entier.

La Russie, la France, l'Afrique du Sud et l'Algérie ont tous promis leur soutien à la candidature marocaine.

Chacune des 211 associations membres de la FIFA, en dehors des pays candidats, pourra voter au Congrès à la veille du match d'ouverture de la Coupe du monde 2018 en Russie. En attendant c’est la FIFA qui déroule.

Mouhamet Ndiongue