PAM.. Une belle couche ?, par Moussa Matrouf

PAM.. Une belle couche ?, par Moussa Matrouf

Le PAM avait beau besoin d’une belle couche de teinture pour restaurer son image, suite à cette parenthèse d’Ilyas El Omari… certes courte dans le temps, mais dense dans ses tragiques péripéties. Après la défaite, sans appel, d’El Omari sur le ring politique par la bête politique Abdel-Illah Benkirane, il est aujourd’hui temps pour le PAM de renouer avec les B au gouvernail.

Benaddi (Hassan), Biadillah (Mohammed Ach-chaikh), Bakkoury (Mustapha) se sont succédé à la tête du parti et les choses ont marché tant bien que mal ; mais avec l’émergence  des abysses du fameux Ilyas, les choses ont tourné au vinaigre.

Il se voulait le champion de la bataille contre les Islamistes des Institutions, mais il s’est trouvé KO, après à peine un an et demi à la tête du PAM. Le parti est donc contraint de se mettre aux commandes d’un autre B, Belkouch (Habib) en l’occurrence. Ce dernier est appelé pour prendre le témoin et mettre un point capital – et aussi final -...

sur le «I» d’Ilyas, qui semblait, dès son accession au secrétariat général du PAM, être l’exception qui confirme la règle de la dichotomie tant voulue entre authenticité et modernité, pourtant inconciliables. N'en déplaise  à Hubert Lyautey et Hassan II… La présence  même du grand petit Rifain au-devant de la scène rappelle le péché originel de la création de ce parti décidément pas comme les autres.

C’est donc un point final qui doit en finir avec une gestion loin d’être exemplaire, à l’image d’un parti qui se voulait être une alternative  aux autres acteurs politiques. Or, son offre fut une reproduction caricaturale et une résultante dramatique des manœuvres des partis dits administratifs qui ont longtemps  brillé avec  l’opportunisme de leurs leaders…

Quoi qu’il en soit, il est sûr que « la vraie réussite d'un leader se trouve dans le fait qu'il laisse derrière lui, dans d'autre homme, la conviction et la volonté de continuer », comme disait l’autre. Reste à savoir si c’est vérifiable pour Ilyas et Belkouch…

 

Moussa Matrouf est journaliste et chroniqueur à Mowatine.com et Panorapost.com

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