Le Maroc se déclare satisfait de la résolution 2351 et appelle à une implication de l'Algérie dans l'affaire du Sahara

Le Maroc se déclare satisfait de la résolution 2351 et appelle à une implication de l'Algérie dans l'affaire du Sahara

C’est la première réaction officielle du Maroc après la résolution onusienne 2351 concernant le conflit du Sahara Marocain. « Le Maroc prend note avec satisfaction de l’adoption, le 28 avril 2017, par le Conseil de sécurité à l’unanimité de ses membres, de la résolution 2351 », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

Cette résolution du CS proroge, pour une année, le mandat de la MINURSO, dans le cadre strict de ses activités actuelles.

Le communiqué ajoute que « la résolution converge, sur plusieurs points, avec les appréciations et recommandations du Secrétaire Général de l’ONU, contenues dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité (S/2017/307) ».

Ainsi, le Conseil de Sécurité réaffirme, clairement, les paramètres du processus politique tels que définis depuis 2007. Ce processus doit être guidé par « le réalisme et l’esprit de compromis, prendre en considération les efforts déployés par le Maroc depuis 2006, et tenir compte de la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie, dont le conseil se félicite encore une fois des efforts sérieux  et crédibles ayant été à la base de sa formulation ».

« La résolution réitère, en outre, la dimension régionale du différend artificiel autour de la marocanité du Sahara, et précise la responsabilité des pays voisins, et particulièrement l’Algérie ».

Ainsi, le Conseil de Sécurité rejoint l’appel du Secrétaire Général, soulignant que « l’Algérie et la Mauritanie peuvent et doivent prêter un important concours à ce processus ».

« La responsabilité de l’Algérie est, également, confirmée par rapport au recensement des populations des camps de Tindouf. En effet, le Conseil, et pour la 6 année consécutive, rappelle l’importance du recensement et-fait nouveau cette année-« insiste pour que des efforts soient déployés à cet effet ».

Le Maroc forme le souhait que les autres parties, dans le cadre  de...

ces paramètres précisément définis par le Conseil de Sécurité et à la lumière de leurs responsabilités bien identifiés, s’impliqueront activement et de manière constructive pour mettre fin à ce différend régional.

Le Maroc espère, également, que les conditions d’une relance réelle du processus seront réunies.

Dans ce contexte, le Royaume du Maroc réitère son engagement à œuvrer pour parvenir à une solution définitive, dans le cadre de l’initiative d’autonomie ».

Le Maroc fait donc savoir sa satisfaction suite au vote unanime de cette résolution 2351, qui intervient avec des changements majeurs dans les rangs des responsables mondiaux, et en premier Antonio Guterres à l’ONU et Donald Trump à Washington. Il est à signaler également que les Etats-Unis, pen holder (rédacteurs du projet de résolution), ont assez exactement suivi les recommandations figurant dans le rapport du secrétaire général de l’ONU.

Mais il a fallu les résistances de la Russie, suivie par le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de Sécurité et voulant éviter une trop grande condamnation du Polisario, pour que la première mouture de la version de la résolution soit atténuée. Le Front a retiré sa troupe in extremis, quelques minutes avant l’ouverture de la réunion du Conseil, ce qui lui a valu une condamnation plus vigoureuse.

Par ailleurs, Rabat a obtenu satisfaction du Conseil de Sécurité, qui a appelé les Algériens à plus et mieux s'impliquer dans le conflit, tout en veillant à organiser un recensement des populations habitants à Tindouf.

Rappelons que les 15 membres du CS ont voté à l’unanimité pour le renouvellement du mandat de la Minurso pour un, jusqu’au 30 avril 2018. Aucune mission supplémentaire n’a été confiée à la force de l’ONU dans la région, et le Conseil de Sécurité s’est félicité de la bonne coopération du CNDH avec les instances de l’ONU.

Imane Jirrari

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