« Je n'assisterai pas au dîner de l'Association des correspondants de la Maison Blanche cette année. Meilleurs vœux à tous et passez une bonne soirée ! ». C’est ainsi, par ce tweet, que le président américain Donald Trump a décidé de rompre avec une tradition des présidents américains, qui remonte à 1921. Le chef de la Maison Blanche a donc confirmé son aversion pour les médias… et son amour pour lui-même.

En effet, cette cérémonie annuelle qui se tient en présence de l’ensemble des médias accrédités à la Maison Blanche est une occasion pour le chef de l’Etat de se livrer à un exercice d’autodérision et d’éreintement de ses adversaires. Mais le narcissisme de Trump et son amour exagéré pour lui-même ne peuvent lui permettre de rire de lui-même, comme tous ses prédécesseurs l’ont fait, à l’exception de Ronald Reagan en 1981. Mais il avait eu une balle dans le poumon quelques mois avant…

Et on dit même qu’en 2011, à cette occasion, Barack Obama, en s’en prenant à celui qui devait devenir son successeur,  l’avait tellement attaqué et ridiculisé que c’est de cette...

soirée qu’est née dans l’esprit de Trump de se présenter à l’élection présidentielle. On connaît la suite.

Le dîner des correspondants de cette année doit se tenir dans un grand palace de la capitale, le 29 avril. Et on sait maintenant que le chef de l’exécutif n’y sera pas. Une première ! Depuis son arrivée dans le Bureau Ovale, le 20 janvier dernier, Donald Trump entretient des relations houleuses avec la presse. Il ne cesse d'attaquer les « médias malhonnêtes » et a même qualifié certains d'entre eux d'« ennemis du peuple ». Vendredi, son administration a privé le New York Times et CNN, entre autres, d'accès au briefing quotidien de la Maison-Blanche, contrairement à ses amis du Washington Tumes, de Fox News et du site d’extrême-droite Breitbart (appartenant à son conseiller stratégique Steve Bannon).

Certains médias s'interrogent sur l'opportunité de participer eux-mêmes au dîner des correspondants, voire de le maintenir. Cette année, les magazines New Yorker et le Vanity Fair ont chacun annulé leurs fêtes organisées en marge du dîner des correspondants, des événements dans l'agenda mondain de Washington.