Donald Trump invente un attentat en Suède !

Donald Trump invente un attentat en Suède !

Le président américain  tenait un meeting samedi 18 février en Floride. Exalté, voire illuminé,  il a comme à son habitude défendu sa politique et son décret migratoires… et, pour les besoins de sa cause,  il a inventé un attentat imaginaire. « Regardez ce qui se passe en Allemagne, regardez ce qui s’est passé hier soir en Suède. La Suède, qui l’aurait cru? La Suède. Ils ont accueilli beaucoup de réfugiés, et maintenant ils ont des problèmes comme ils ne l’auraient jamais pensé », a-t-il lancé, devant ses supporters. Il a également cité les attentats, bien réels ceux-là, de Bruxelles, Nice et Paris.

Son principe est très simple : Il ne faut pas accueillir les réfugiés, car ces ingrats profitent de votre générosité pour tout faire exploser. Et Trump d’évoquer l’attentat commis en Suède, « hier »…  le royaume scandinave, particulièrement accueillant, vient de subir un attentat, a expliqué samedi soir le chef de la Maison Blanche à ses supporters. Sauf que cet attentat n’a jamais eu lieu.

Une porte-parole de la présidence US n’a pas donné suite aux demandes...

de précisions exprimées par les médias. Et rapidement, la fausse information a fait le tour de Twitter, sous les hashtags #lastnightinSweden (hier soir en Suède) et #SwedenIncident (incident en Suède).

Une première réflexion a été émise par l’ancien Premier ministre suédois, Carl Bilt, qui s’est profondément interrogé : « La Suède ? Un attentat ? Qu’est-ce qu’il a fumé ? ». Une autre réaction  est venue de Gunnar Hokmark, un eurodéputé suédois, qui a repris le tweet d’un de ses compatriotes : « Hier soir en Suède, mon fils a laissé tomber son hot-dog dans le feu de camp. C’est tellement triste ». L’eurodéputé s’interroge : « Mais comment (Trump) a-t-il pu le savoir ? »…

Voilà une présidence qui commence bien : un décret bloqué par la justice, un conseiller à la sécurité nationale qui ne se sécurise pas, une volée de bois vert contre la presse, toutes catégories confondues, du népotisme, de la dilapidation d’argent public… Il a raison, Trump, quand il dit qu’en un mois de présidence, jamais un de ses prédécesseurs n’aura autant fait que lui. En effet…

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