François Hollande menacé de destitution avant la fin de son mandat

François Hollande menacé de destitution avant la fin de son mandat

152 députés Les Républicains (sur 200) ont signé la résolution pour la destitution du président de la République, François Hollande, selon l’article 68 de la constitution. Il lui est reproché d’avoir divulgué des informations relevant  du secret-défense, sur des projets d’assassinat ciblés pu un projet d’intervention militaire en Syrie.

En effet, devant Fabrice Lhomme et Gérard Davet, deux journalistes d’investigation du Monde, le président Hollande François Hollande admet avoir autorisé au moins quatre assassinats ciblés et envisagé une attaque sur la Syrie, puis consulte des documents classifiés couverts par le secret-défense et concernant la sécurité nationale.

Les députés de droite, comme tout le monde, ont lu ces informations dans le livre rédigé par les deux journalistes sur François Hollande, intitulé « un président ne devrait pas dire ça » (Editions Stock). « Nous enclenchons la procédure de destitution, sur la base de l'article 68 de notre Constitution, parce que nous considérons que le président de la République a manqué à ses responsabilités vu ce qui est publié dans le livre sur différentes opérations, des rançons, des cartes classées secret défense. Non, un président ne peut pas tout dire », a lancé lors d'une conférence de presse, Christian Jacob, le président du groupe parlementaire LR.

Selon l'article 68, le président de la République « ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son...

mandat », par le Parlement constitué en Haute Cour

Il est vrai que la procédure de destitution sera longue et difficile, mais c’est la première fois qu’elle sera effectivement lancée contre un chef de l’Etat en France sous la Vème République. Il faudra la transmettre au président et au premier ministre, pour information, puis au bureau de l’Assemblée nationale. Si celui-ci la juge recevable, il la transmet à la Commission des lois, qui décidera d’y donner suite ou non. Si c’est non, la procédure est bloquée. Si c’est oui, le parlement se constitue en Haute Cour et décide de d’ouvrir un « procès » pour destitution contre le chef de l’Etat.

Mais au vu de la grande impopularité du président, il est probable que d’autres députés LR s’adjoignent aux signataires, comme il est possible que des élus socialistes, dits « frondeurs », envisagent de signer la résolution. Tout dépendra alors de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale.

Mais, bien entendu, le président n’a pas que des ennemis. Le chef du groupe parlementaire du parti socialiste Bruno Le Roux a riposté, lourdement : « C'est le camp de monsieur Juppé, condamné par la justice, qui voudrait aujourd'hui la destitution du président de la République ? C'est le camp de monsieur Sarkozy, mis en examen à de multiples reprises, qui voudrait la destitution du président de la République ? Mais de qui se moque-t-on ? ».

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