Plus d’informations sur l’arrestation de la cellule féminine de Daech

Plus d’informations sur l’arrestation de la cellule féminine de Daech

Lundi 4 octobre, le Bureau central des investigations judiciaires a annoncé avoir démantelé une cellule composée de femmes et inféodée à l’organisation terroriste dite « Etat islamique » dans 8 villes du pays. On en sait (un peu) plus sur ces 10 femmes.

On apprend donc que 7 d’entre elles sont mineures, l’une d’elles n’ayant que 15 ans et résidant à Tanger. A Sidi Taïbi, dans la région de Kenitra, trois jeunes femmes ont également  été interpellées par le BCIJ, dont deux mineures, une étant la sœur d’un détenu salafiste condamné pour apologie de la violence et l’autre est l’épouse (mineure donc) d’un deuxième prisonnier jugé et condamné pour ses idées jihadistes.

Quant à une autre, arrêtée à Sidi Slimane, elle est la soeur d'un jihadiste marocain qui est parti en Syrie en 2015, et qui y a trouvé la mort.

Ce n’est pas la première fois que les services marocains procèdent à l’arrestation de femmes, ou jeunes filles, œuvrant à commettre des attentats. La première fois était en 2003 et la seconde en 2006. Ces femmes sont généralement issues de milieux salafistes prônant la violence religieuse, et les hommes de leurs familles sont également connus des services.

Ces arrestations du 4 octobre interviennent suite à l’interpellation en Espagne de jeunes femmes en relation avec l’organisation terroriste Daech, et qui entretenaient des relations avec un recruteur marocain. C’est là que la coopération sécuritaire entre...

les différents pays de l’ouest méditerranéen prend tout son sens.

Pour sa part, le préfet Abdelhak Khiam, patron du BCIJ, a accordé un entretien à la chaîne de télévision 2M. « Les jeunes femmes, dont la plus âgée ne dépasse pas 30 ans, ont été arrêtées simultanément, et suite à une information de la DGST concernant l’activité de ces jeunes personnes sur internet ». Mais Khiam est aussi connu pour sa compassion envers ces jeunes personnes égarées qui se retrouvent sur internet et deviennent la proie des recruteurs, ce qui le conduit à s’exclamer « où est la famille, où est l’école, où est l’encadrement de la société civile ? Ils n’existent probablement pas ! ».

Khiam, qui avait eu visiblement de la peine à dissimuler son émotion lors d’une émission télé, quand il parlait du jeune homme qui voulait faire exploser une voiture en février, a lancé un appel aux familles : « Prenez garde à ce que font vos enfants, car ce sont nos enfants à tous et ils sont exposés à tous les dangers sur le net ».

Pour rappel, des substances chimiques ont été trouvées dans les locaux perquisitionnés des 10 jeuens femmes, et des produits chimiques entrant dans la fabrication de bombes ont été trouvées,en plus de matériel informatique. Selon le communiqué du BCIJ, les 10 personnes interpellées projetaient de commettre des attentats au Maroc, en se faisant exploser.

Voir 2m.ma

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