TIZI présente son Livre Blanc avant les élections…

TIZI présente son Livre Blanc avant les élections…

… Et on peut même espérer ou au moins former le vœu  que nos politiques liront et s’inspireront de la centaine de mesures édictées dans cet ouvrage élaboré par les jeunes de Tarik Ibnou Ziad Initiative. Très actifs dans le débat politique et l’agitation d’idées, dans l’organisation de conférences politiques et le foisonnement social que connaît le pays, TIZI et ses 1.500 membres se sont également rendus célèbres avec son non moins célèbre Baromètre politique, un sondage sur la popularité, ou non, des femmes et hommes politiques.

En somme, ce que nous pouvons dire à la lecture de ces 100 propositions, est qu’elles peuvent être considérées comme un programme de plus que ceux soumis par les partis politiques. La différence est que le Livre blanc est plus complet, bien plus complet, en cela qu’il a convoqué les idées de tous les bords politiques, qu’il a été élaboré par la matière grise – jeune et ô combien prolifique des membres de TIZI – et que l’organisme auteur de ce Livre blanc ne sollicite pas tant les suffrages de quelques-uns que l’intelligence de tous…

Architecture du Livre blanc.

Il est globalement articulé autour de deux axes :

1/ Les secteurs sociaux et fonctions régaliennes, qui regroupent 58 propositions relatives à l’éducation (TIZI4School – 17), la santé ( TIZICare – 6), les personnes à mobilité réduite (TIZI HandiCapable – 8), les industries culturelles (7), la politique sportive (10), et les relations internationales (10).

2/ La création de richesses et emploi, réunissant 42 propositions dont 10 pour l’emploi (TIZI4Jobs), 17 concernant la fiscalité et reprenant certaines recommandations de la CGEM, 10 concernant l’entreprenariat & l’innovation, et enfin 5 propositions concernant le Management public et la création de valeur publique.

TIZI a recueilli les propositions venant des contributeurs-métiers, autrement dit les professionnels pour chaque rubrique. Mais il y a eu également des idées en provenance de toutes les chapelles idéologiques. TIZI est en effet une sorte de combinaison entre think tank et réservoir d’idées ; elle ne défend aucune idéologie en particulier, plaçant son curseur non pas au milieu de la mêlée, mais au-dessus, afin de faire remonter les idées et propositions, puis de les faire redescendre, synthétisées et classées. La somme de ce travail a donné le Livre blanc.

Cet ouvrage part d’une idée simple : « La démocratie, qui est le gouvernement du peuple par le peuple, a pour corollaire la déconcentration des pouvoirs de l’Etat Central vers les instances élues émanant des collectivités locales (Conseils Régionaux, provinciaux et communaux) et un allégement de la tutelle exercée par l’administration territoriale (Wali, Gouverneurs, Caïds et Pachas) sur ces dernières », explique TIZI en préambule, ajoutant que le Maroc doit être bâti sur un contrat social (dont l’islam est le dénominateur commun de touts les confluents identitaires), et ce contrat est le véritable ciment qui lie les classes sociales vers une destinée commune.  Ce pacte social doit reposer sur un pilier central : le mérite et le travail sont les valeurs fondamentales devant présider ce pacte, en lieu et place de la rente et de l’assistanat qui rongent notre société.

Dans le détail… 

Tizi4School : L’école est le principal levier pouvant être actionné en matière de développement économique et de réduction des inégalités entre classes. L’Etat se doit de jouer son rôle de garant d’une école publique gratuite et de qualité sur tout le territoire national et cela du préscolaire à l’Université.  Une école de qualité, équitable est le meilleur ascenseur social et pouvant exister à travers les 17 mesures proposées.

TiziCare, ou  la réforme de la Santé, qui part de deux constats importants s’imposant lors de l’analyse la situation du secteur de la santé au Maroc :

- L’Etat ne dépense pas suffisamment pour la santé des Marocains, il y consacre une enveloppe de 4% du PIB contre 12% du PIB préconisé par...

l’OMS.

- Le budget de la santé n’est pas dépensé d’une manière efficiente.

La situation espérée d’un système de santé de bon niveau doit répondre aux deux impératifs quantitatifs (suffisamment de médecins, infirmiers, hôpitaux, lits …) et qualitatifs (une formation et des soins de qualité et une protection sociale efficace).

TIZI HandiCapable s’attelle à fournir des mesures et propositions pour les personnes aux besoins spécifiques.

Les industries culturelles. L’idée maîtresse est que la culture joue un rôle primordial dans les processus de développement, que ce soit comme secteur d’activités organisé avec un fort impact économique et social, ou qu’en tant qu’élément transversal incontournable pour atteindre d’autres objectifs de développement , notamment dans les domaines de l’éducation , de la sante ́, de l’environnement ou de la gouvernance.

La politique sportive. Volontariste, elle part du principe que le sport est bien plus qu’une simple pratique ou passion. Il est la locomotive du développement humain d’une nation. Il a cette particularité de surpasser les limites des frontières géographiques et les classes sociales. Son apport au PIB dépasse 2% dans plusieurs pays. Les valeurs régissant de la culture sportive, comme le fair-play, le respect de soi, l’esprit d’équipe sont celles dont une nation a besoin pour son émancipation.

Les relations internationales et la diplomatie. La politique étrangère de notre pays, fait partie des domaines de compétence exclusive relevant de l’institution monarchique.  Néanmoins, il existe certains axes d’amélioration qui vont permettre aux parlementaires, société civile et tous les patriotes de contribuer par une diplomatie participative et surtout plus libre dans ses choix et ses initiatives. 

TIZI4Jobs. L’emploi est la meilleure forme d’insertion sociale, un levier d’amélioration des conditions de vie et un facteur de prévention contre la pauvreté, permettant de pérenniser le niveau de cohésion sociale d’un pays à travers la création de richesse et la répartition des revenus. Au Maroc, la préoccupation de la population est claire : le plein emploi.  Notre système manque d’ingéniosité et l’époque de l’emploi à vie est révolue, nous devons apprendre à faire face aux nouvelles tendances du marché, l’adaptation aux évolutions des métiers en assurant une anticipation aux changements.

Une fiscalité au service de la croissance et de l’emploi. Les recettes fiscales couvrent 75% des dépenses du budget alors que seulement 2% des entreprises paient 80% de l’impôt des sociétés (« IS »). Force est de constater que ce système fiscal marocain a été développé comme un moyen de collecte concentré sur une seule cible malgré un cadre fiscal marocain moderne avec un code des impôts clair. L’Etat manque de créativité en matière de fiscalité laquelle est un levier pour le développement économique et social de notre pays.  Aujourd’hui, nous avons besoin d’une vision globale de notre fiscalité. Or, le débat qui devrait être posé est occulté par à un manque d’audace politique, par poids de l’informel et le manque d’information. 

Entreprenariat-innovation : leviers de création de richesse et d’emploi. Comment absorber les centaines de milliers de jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail alors que le chômage touche déjà 21% des jeunes marocains âgés de 15 à 24 ans ? L’incapacité de nos politiques et du secteur privé à résoudre cette équation peut constituer une source d’instabilité politique et sociale.

L’entrepreneuriat et l’innovation peuvent être un levier pour adresser la problématique de l’emploi des jeunes au Maroc, or ce gisement apparait encore sous-exploité. Au Maroc, il se crée moins d'entreprises que dans d'autres pays par rapport au nombre de jeunes. Les études montrent que seulement 4 adultes sur 100 se lancent dans la création ou la gestion d’une entreprise taux significativement inférieur à la moyenne mondiale.

TIZI 4 Public Management. Comment l’innovation et la création de valeur publique peuvent libérer 1 % de croissance additionnelle et générer annuellement 100.000 emplois supplémentaires ? Réponse en cinq suggestions.

 

 

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