Le torchon brûle encore entre l’Intérieur et le PJD

Le torchon brûle encore entre l’Intérieur et le PJD

Le discours royal n’aura pas été entendu par tout le monde, semblerait-il… Les uns et les autres continuent de perdre la tête, comme le disait le roi Mohammed VI dans son discours du Trône. Aujourd’hui encore, un autre communiqué du ministère de l’Intérieur a été publié, mettant en cause le PJD. Qui est le responsable ?

Les faits. Chaoui Lahbib Ben Mohamed a été retrouvé noyé avec son fils adolescent dans un canal d’irrigation voici quelques jours dans la région d’Erfoud. Le défunt était membre du PJD dans la même région. Le parti a demandé une autopsie, ce qui a été fait par le parquet. Mais le PJD ne reconnaît pas les conclusions de cette autopsie, qui affirmé que la mort était due à la noyade des disparus, et exige un contre-examen des corps, car il se pourrait, selon le parti de Benkirane, que la mort des deux individus soit de nature criminelle.

La suite. Le ministère de l’Intérieur fait alors paraître un communiqué expliquant l’historique des faits, puis ajoute cette phrase : « Certaines formations politiques, et pour des motifs électoralistes étroits, ont mis en doute les résultats de l’autopsie, intervenant auprès de la famille des deux disparus afin qu’elle ne...

retire pas les corps de la morgue, puis ont réclamé une contre-autopsie, sachant que cela est pourtant un droit pour les familles des défunts. Le ministère de l’Intérieur informera l’opinion publique à chaque tentative de récupération politique d’un fait divers ».

C’est le second communiqué à tomber en moins d’une semaine, signé Mohamed Hassad, et s’en prenant au chef du gouvernement et à son parti. A deux mois des élections, et sachant que celles-ci sont supervisées sous l’autorité du chef du gouvernement et sous le contrôle effectif du ministère, ce sont des choses qui font désordre…

Il semblerait que dans cette affaire, le PJD ait une responsabilité car pour quelle raison l’autorité administrative et le parquet refuseraient-ils de procéder à une autopsie, et à une contre-autopsie, surtout si le décès est d’origine criminelle ? Les esprits s’échauffent, donc.

Mais d'un autre côté, serait-ce le ministère qui ait dégainé trop rapidement ? En effet, les proches des deux disparus témoignent que le père avait des traces de coups sur la tête et expliquent que le père et le fils savaient nager et qu'ils ne pouvaient donc pas se noyer dans un canal dont la hauteur d'eau ne dépasse pas 70 cm.

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