Hillary Clinton officiellement désignée candidate démocrate

Hillary Clinton officiellement désignée candidate démocrate

Hillary Clinton, ancienne First Lady, Secrétaire d’Etat et sénatrice de New York, a formellement accepté ce jeudi 28 l'investiture du parti démocrate pour être candidate à la présidentielle de novembre. Elle a délivré un discours dans lequel elle a défendu une vision « lucide » de l'Amérique pour faire la différence avec Donald Trump.

Elle n'a pas fendu l'armure mais a tenu un discours combatif, sérieux et très politique, comme à son habitude, se laissant aller à un seul moment d'émotion : celui où elle a profité d'une standing ovation devant la foule de militants rassemblés à Philadelphie.

Hillary Clinton a repris mot pour mot beaucoup d’idées de la campagne de Bernie Sanders, qui applaudit, assis, son ancienne rivale. La candidate à la Maison Blanche parle d’augmentation de salaire, de la gratuité des études supérieures. Devant les délégués rassemblés à Philadelphie et devant toutes les télés du pays, elle propose à Sanders de travailler avec elle sur la dette étudiante.

Après les avoir défendus, elle a dit qu’elle se refuserait aujourd’hui à signer de nouveaux traités de libéralisation commerciale, tant qu’ils lui paraîtraient relever d’une concurrence « déloyale » à l’encontre des entreprises américaines. Comme M. Sanders, elle veut réformer le financement des campagnes électorales, où l’argent privé vient tronquer la défense de l’intérêt général.

Puis elle s’est copieusement attaquée au Républicain… Il lui fallait définir Donald Trump. Elle l'a fait avec une sauvagerie enveloppée d'humour dévastateur, reprenant la...

stratégie de ridicule entamée la veille par Obama et d'autres : « Donald Trump a-t-il le tempérament pour être Commandant en chef ? Il ne peut même pas gérer la rudesse d'une campagne électorale. Il perd son sang-froid à la moindre provocation […]. Imaginez-le dans le bureau Ovale, faisant face à une vraie crise. Un homme que l'on peut provoquer avec un tweet n'est pas un homme à qui l'on peut confier des armes nucléaires ».

Au-delà du dénigrement des immigrés et du libre-échange, Donald Trump n’a rien proposé qui ressemble en quoi que ce soit au réformisme réfléchi de son adversaire. Mais Mme Clinton est marquée par les « affaires » – de ses prestations royalement rémunérées pour Wall Street à son serveur privé de courrier électronique quand elle était à la tête de la diplomatie américaine. Sa cote de confiance est des plus faibles : Mme Clinton est presque aussi impopulaire que Trump.

Pour sa part, et dans un discours très attendu prononcé au troisième soir de la convention d'investiture démocrate, le président américain a plaidé la cause de Hillary Clinton. « Nous conduirons Hillary à la victoire cet automne », a-t-il affirmé. « Je peux dire en toute confiance que jamais un homme ou une femme n'a été aussi qualifié qu'Hillary Clinton pour la présidence des États-Unis d'Amérique ».  Barack Obama a exhorté ses compatriotes à porter l’ancienne secrétaire d’État jusqu’à la victoire en novembre, lors de l'élection présidentielle.

Commentaires