Le RNI prend position, à sa manière, sur l’affaire des terrains des « commis de l’Etat »…

Le RNI prend position, à sa manière, sur l’affaire des terrains des « commis de l’Etat »…

Le RNI est le seul parti à s’être exprimé sur l’affaire désormais connue comme celle « des terrains des commis de l’Etat ». Sa position est mi-figue-mi raisin, se félicitant de la réaction des médias, mais les critiquant, se félicitant aussi de la transparence, mais contestant la forme des remarques émises ici et là.

Ainsi, dans son communiqué, le RNI « revient sur la controverse en cours sur un lotissement créé voici 20 ans », et convient de la bonne santé des médias et de la veille citoyenne sur les réseaux. Pour les amis de Salaheddine Mezouar, « il faut clarifier les choses, étant entendu que cette opération n’est pas secrète mais a été effectuée selon les lois et règlements en vigueur ». Le RNI ne comprend pas que le problème n’est pas d’ordre légal, mais éthique…

Et puis le Rassemblement reprend sa plus belle langue de bois, dont il a le secret, en affirmant qu’ « il fait la distinction entre le désir légitime de chacun de s’informer, dans le cadre des dispositions garanties par la constitution, et entre la volonté de dénigrement méthodique, de mauvaise foi, qui atteint la réputation des personnes, en l’occurrence des fonctionnaires connus et reconnus pour leur compétence et leur efficacité, ainsi que l’atteinte au prestige et...

à l’aura des institutions ». Seul le RNI peut écrire cela, prenant totalement le contre-pied de l’opinion publique qui conteste l’aspect moral de l’opération.

Puis le parti s’inscrit dans le sillage des propos de… Ilyas el Omari, en indiquant qu’il « appartient au chef du gouvernement, dans le cadre de ses attributions constitutionnelles de chef de l’administration, de prendre les dispositions légales à sa disposition pour s’enquérir des faits, corriger les dysfonctionnements, prendre les mesures et informer l’opinion publique ».

Il revient, en effet, à Abdelilah Benkirane, au lieu de s’en tenir à son mutisme actuel, de prendre le taureau par les cornes et d’édicter les mesures nécessaires pour mettre fin à cette anomalie d’octroi  de terrains à des prix préférentiels abusifs. Quant à la proposition d’el Omari de décider d’un prix pour ces terrains, avec effet rétroactif, il s’agit d’une surenchère politique, voire politicienne, étant entendu que le droit acquis est garanti par les lois marocaines.

Le position du RNI tient également au fait que Mohamed Boussaïd, membre éminent du RNI et ministre des Finances de son état, est l’un des bénéficiaires de cette largesse de l’Etat, et que bien des dirigeants de partis politiques font également partie du lot (si l’on ose dire), tant à l’Istiqlal qu’à l’USFP…

 

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