Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump a eu des mots inélégants à l’égard de la France. Alors que l’Hexagone subit de plus en plus d’attaques terroristes, de plus en plus rapprochées, Trump a lancé que « la France n’est plus la France ». Les deux premiers personnages de l’Etat français n’ont pas apprécié.

« Vous avez vu ce qui s’est passé à Nice, vous avez vu ce qui s’est passé hier dans l’église… la France n’est plus la France », a cogité le candidat Trump. Plus tôt, il avait aussi claironné que « la France et l'Allemagne ont été affaiblies par le terrorisme. Et vous savez pourquoi? C'est de leur faute. Ils sont laissé les gens venir chez eux ». L’Américain, après avoir dit qu’il fallait interdire le territoire américain aux musulmans (avant certes de se dédire), avait expliqué qu’il parlait des pays qui présentaient un risque. Puis il avait inclus la France dans la catégorie des Etats à risques pour les Etats-Unis.

Le président Hollande et son premier ministre Manuel Valls n’ont pas du tout apprécié. Valls a répondu par tweet et en anglais que « la France est encore la France...

et la France est forte, Monsieur Trump ». Quant à François Hollande, il a été plus long dans sa réponse : « La France sera toujours la France, parce que la France ne cède jamais et parce que la France, elle porte toujours des idéaux, des valeurs, des principes qui font que nous sommes reconnus partout dans le monde », avant d’ajouter, en s’attaquant directement à Trump, sans toutefois le citer, que « c'est quand on s'abaisse qu'on ne se ressemble plus. Ca peut arriver à d'autres, outre-Atlantique ». La réponse de Hollande est bien plus parlante, pour qui veut la comprendre…

Il est vrai qu’on ne parle pas comme l’a fait Trump d’un pays secoué, meurtri, par des attentats à répétition… Mais le problème de la France, ce n’est pas qu’elle n’est plus la France, mais qu’elle l’est plus que jamais, avec son Front National et sa classe politique qui, au lieu d’agir comme les Allemands, avec modération et sagesse après un attentat, s’évertuent à stigmatiser une communauté, sans s’assurer que les Français ne font pas l’amalgame entre musulmans et jihadistes et qu’ils ne font pas toujours le lien entre criminels et jihadistes.

AB