Le ministère délégué chargé de l’Eau a organisé en collaboration avec le Ministère de l’Ecologie, du développement Durable et de l’énergie français et le Conseil Mondial de l’Eau, la conférence internationale sur l’eau et le climat (CIEC), le 11 et 12 juillet à Rabat, sous le thème « Sécurité hydrique pour une justice climatique ».

Cette conférence, marquée par la présence de 650 participants venus de 40 pays parmi, a eu pour objectifs de « mobiliser et assurer l’engagement des acteurs politiques, institutionnels, techniques, financiers et la société civile pour que inscrire les enjeux liés à l’eau au premier plan de l’agenda des négociations des parties sur les changements climatiques » et incitera à respecter « les mesures adoptées pendant la COP22, notamment "Climate is Water" (le climat est l’eau) et la coalition des mégapoles sur l’eau ».

Sur les 17 Objectifs de développement durable du Millénaire, l’accès à l’eau figure en 6^ème position, recommandant une battrie de mesures pour remplir cet objectif : traitement des eaux usées, prévention contre les catastrophes liées à l’eau, renforcement de l’hygiène, réglementer l’exploitation des eaux souterraines…

Il faut savoir que la région méditerranéenne risque de perdre 20% de ses ressources en eau à l’horizon 2040 et que le Maroc verra...

ses ressources mobilsables en eau chuter de 15% en 2030 et de 20% aussi en 2040.

Abdelilah Benkirane et Charafat Afailal, ministre déléguée chargée de l’eau, ont inauguré les travaux de la conférence. La ministre a prononcé un discours fougueux sur les dangers du réchauffement climatique, en ajoutant : « Nous devons travailler ensemble pour que la ressource en eau soit préservée ». Quant à Benkirane, il a déploré le gaspillage sans bornes de ces ressources, appelant les gouvernements à « adopter une nouvelle philosophie afin de protéger l’eau » et exprimant le souhait que l’on cesse de gaspiller l’eau dans les arrosages dispendieux des golfs et des jardins.

 Quatre sessions ont suivi ce coup d’envoi, avec chacune un thème spécifique à l’eau et au climat.

• La vulnérabilité climatique : la connaissance et le monitoring des ressources en eau
• La place de l’eau au sein de l’accord de Paris et des Objectifs de Développement Durable
• L’alliance eau, énergie, sécurité alimentaire, santé, éducation
• Les mécanismes de financements pour l’eau dans le climat.

La conférence a abouti à un appel des ministres africains pour l’eau, « Waterforafrica », signé par 22 pays d’Afrique, ainsi qu’à l’élaboration d’un livre bleu réunissant les conclusions de toutes les sessions, et qui sera présenté à la COP22.