Et finalement, l’Africom s’installe au Sénégal au lieu du Maroc

Et finalement, l’Africom s’installe au Sénégal au lieu du Maroc

Les Etats-Unis ont signé une convention avec le Sénégal aux termes de laquelle les troupes de l’Africom (commandement africain de l’armée US) seront stationnées dans ce pays. Initialement prévu au Maroc, qui avait poliment) décliné l’offre, ce déploiement a finalement trouvé acquéreur chez le voisin du sud.

Selon le site sénégalais Leral.net, « l’Assemblée nationale sénégalaise a voté vendredi dernier, en catimini, le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier les accords de défense entre le Sénégal et les Etats-Unis signé début mai dernier. Des accords qui permettent aux Etats-Unis d’installer ses soldats de manière permanente sur le sol sénégalais en leur ouvrant l’accès à des zones aéroportuaires et militaires ».

Le Pentagone tenait tout particulièrement à délocaliser l’Africom d’Allemagne, où elle se trouve encore, vers l’Afrique, directement en contact avec les zones de conflit et de perturbations. Créé en 2008 pour contrer les menaces naissantes d’al-Qaïda au Sahel et des autres groupes jihado-terroristes, l’Africom avait jeté son dévolu sur le Maroc, depuis 2008. Rabat,...

échaudé par une précédente présence des Américains sur son sol, aux lendemains de l’indépendance, n’était pas forcément enthousiaste à cette idée, surtout que l’armée américaine n’avait pas bonne presse auprès de l’opinion publique marocaine depuis ses interventions en Irak et en Afghanistan (voir panorapost.com).

Une fois le refus du Maroc acté, le plan B était l’un des quatre pays suivants : le Sénégal, l’Ouganda, le Gabon et le Kenya. Mais c’est le premier qui a été finalement choisi en raison de sa stabilité, de son accès à l’Atlantique et de sa proximité avec les zones de tensions sahéliennes.

Le Maroc effectue régulièrement des manœuvres de grande envergure avec les troupes américaines, dans le cadre de l’opération Lion africain, sauf en 2013 quand Rabat avait unilatéralement décidé de suspendre ces exercices en raison de la position hostile de Washington sur l’affaire du Sahara. Depuis, les relations se sont améliorées, mais le Maroc avait maintenu son refus d’héberger les GI’s sur son sol.

 

Commentaires