Ban Ki-moon mal jugé à la fin de son mandat

Ban Ki-moon mal jugé à la fin de son mandat

Le Secrétaire général sortant de l’ONU aura été plutôt bon pour les questions écologiques et de développement durable, mais son bilan sur le plan politique est bien plus discutable, selon le périodique britannique The Economist. L’homme pense désormais à son avenir, mais laisse la Maison de verre de New York dans un piètre état.

Si le Sud-Coréen a été très engagé dans les questions environnementales, en appuyant par exemple de tout le poids de sa fonction la Conférence de Paris sur le cliamt, avec un indéniable succès, il aura en revanche été absent sur le plan de la gouvernance des Nations Unies. Une administration pléthorique, des Casques bleus accusés ici et là d’outrages sexuels sur les populations qu’ils sont sensés protéger, une présence très marquée des Américains dans les processus de décision.

Pour les grands événements internationaux, Ban Ki-mon aura également été très pusillanime, ajoute l’hebdomadaire anglais. De l’intervention en Libye à la crise du Yémen, des massacres en Syrie à ceux de Birmanie, aucune réaction notable du Secrétariat général de l’ONU n’aura été relevée. The Economist revient même sur l’affaire du Sahara et épingle le SG de l’ONU pour avoir mis...

une cagoule à sa neutralité en qualifiant le Maroc de « puissance occupante », alors même qu’il aurait dû rester neutre et traiter les différentes parties sur un pied d’égalité, en choisissant le vocabulaire idoine.

L’hebdomadaire conclut par ce très sévère constat, en l’occurrence que le Sud-Coréen aura finalement été l’un de pires SG de l’ONU. Mais l’homme pense à son avenir, aujourd’hui, un avenir qu’il voit présidentiel dans son pays, la Corée du Sud.

Des informations commencent d’ores et déjà à paraître ici et là sur le fait que si Ban Ki-moon aurait été inspiré par les faucons américains contre le Maroc à Washington pour sa malheureuse sortie à Tindouf, il aurait également été en contact avec les grandes entreprises sud-coréennes, qui ont d’énormes intérêts en Algérie. Selon des informations, rapportées par un diplomate européen à Rabat, en cercle privé, les chaebols de Corée du Sud auraient mis le marché en mains à Ban Ki-moon : vous protégez nos intérêts en Algérie en critiquant sévèrement le Maroc et, en contrepartie, vous avez notre soutien pour la présidentielle à venir en Corée du Sud. L’information reste à vérifier mais sa source est généralement très informée.

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