Billet - Nos hommes (et femmes) politiques et le discours (Fadel Boucetta)

Billet - Nos hommes (et femmes) politiques et le discours (Fadel Boucetta)

Nos hommes politiques, femmes comprises, aiment bien rendre compte de leurs activités, forcement positives pour les citoyens. Et donc à l’occasion de chaque événement où ils sont impliqués (inaugurations, pose de premières pierres, aménagements de locaux, extension de services…etc.), ils ne ratent pas l’occasion de dire quelques mots devant les caméras qui sont présentes et là, les surprises ne manquent pas.

En premier lieu, on constate que certains de nos responsables ne maitrisent absolument pas la langue arabe. Ce n’est pas un reproche, ils ont été formés dans les meilleures universités étrangères et sont plus à l’aise en français, anglais ou espagnol qui sont devenues leurs langues maternelles. Ensuite, ils manient tous très bien la langue de bois, ou l’art...

de parler pour ne rien dire. Par exemple que telle usine va créer des emplois, et dynamiser la région. Ce dont on se doutait un peu, mais quid du financement, des couts, du nom du propriétaire ou des différents soutiens politiques divers ?

 Enfin, ils sont tous, sans exception d’accord sur un point : celui de commencer leurs phrases, invariablement par : «  Premièrement ». Et cela fait des années que j’attends que l’un deux, prononce le mot «  deuxièmement ». Oualou, rien, nada, nothing. Et donc, à la fin du premièrement, on trouve de tout, en arabe ou en français. Ce qui donne : ‘ «  ensuite » ; « car » ; « en effet » ; «  voyez-vous »…et ainsi de suite. 

Constatez par vous-même ce soir devant votre télé !

 

 

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