Le PJD veut interdire la chicha et oeuvre pour la moralisation de la vie… sociale
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- 23 mars 2016 --
- Maroc
Le groupe PJD à la Chambre des représentants s’apprête à déposer un projet de loi pour l’interdiction de la consommation de la « chicha » dans les lieux publics. Le texte prévoit de lourdes peines tant pour les tenanciers de cafés qui permettent cette consommation que pour les consommateurs.
Ainsi, selon nos confrères d’Alyaoum24 qui rapportent l’information, la vente ou le commerce de chicha dans des lieux publics exposera les contrevenants à des peines allant de 1 à 5 ans de prison et une amende de 20.000 à 50.000 DH. Quant aux consommateurs, ils encourent des peines de prison de 6 mois à 3 ans, et une amende de 10.000 à 20.000 DH. Les établissements qui sont contrôlés avec en leur possession les narguilés de consommation de la chicha seront immédiatement fermés pour trois mois, et poursuivis en justice.
Le projet définit la chicha comme du tabac brûlé au charbon passé par de l’eau avant son inhalation. Le groupe PJD considère que,...
contrairement, à ce que suggèrent les défenseurs de ce produit, la chicha est néfaste pour la santé et nuit à ses consommateurs.
Et donc, après la levée de boucliers contre le PAM et son secrétaire général Ilyas el Omari qui avait organisé ce weekend à Tanger un colloque international sur le kif, voilà que les élus du PJD s’en prennent à la chicha en proposant de criminaliser aussi bien les cafés et établissements qui en permettent la consommation, que les consommateurs, exposés à de lourdes peines de prison.
Le PJD, à quelques mois de la fin de son mandat, œuvre donc fortement à une « moralisation » de la société. Mais au lieu de faire dans la sensibilisation et l’action d’information, il préfère pénaliser et recommander des peines privatives de liberté, alors même que le ministre de la Justice Mustapha Ramid avait insisté, dans le gouvernement Benkirane I et II, à ajouter le mot liberté dans le libellé de son département…
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