2M répond à l’attaque de Mustapha el Khalfi

2M répond à l’attaque de Mustapha el Khalfi

Mercredi 24 février, le Maroc tournait au ralenti… la grève générale décidée par les 4 principaux syndicats a réussi, contre toute attente... Les syndicats étaient enchantés et le gouvernement fébrile. Le porte-parole et ministre de la Communication Mustapha el Khalfi, autorité tutélaire de 2M, a sévèrement critiqué la sortie du présentateur du journal télévisé du soir qui avait annoncé, en fin de journée, l’adhésion de la chaîne à la grève. 2M a répondu.

Mercredi soir, donc, ledit présentateur était apparu à l’écran arborant un brassard rouge en signe de soutien à la grève, puis il a expliqué que la chaîne s’inscrivait dans ce mouvement. El Khalfi a plus tard expliqué, passablement énervé, que « le journaliste a le droit de faire grève, mais n'a en aucun cas le droit de s'exprimer au nom de la chaîne qui fait partie du service public », reprenant ainsi l’esprit du communiqué publié à l’issue du conseil de gouvernement du jeudi.

L’affaire a donc été évoquée lors du Conseil de gouvernement le 25 février. Le...

communiqué du conseil évoque « un dérapage de la chaîne qui a fait montre de non-professionnalisme », violant ainsi selon le gouvernement les articles 154, 155 et 156 de la constitution qui évoque la neutralité du service public.

2M a réagi, en affirmant que « le plus grand professionnalisme a été observé dans le traitement de l’information concernant la grève générale de 24 heures, son impact et les réactions, et ce tout au long de la journée », ajoutant que « les journaux télévisés successifs mis en ligne peuvent en témoigner. La parole a été donnée aussi bien aux syndicats qu’au gouvernement. De même, nos équipes de reportage ont pu assurer la couverture de lieux où la grève a été observée et ceux où elle ne l’a pas été ».

On assiste donc au démarrage d’un énième bras  de fer entre le ministre et la chaîne, leurs différends ayant commencé à l’installation du gouvernement en 2012. A quelques mois des élections, il est probable qu’on assiste à un raidissement encore plus sensible de leurs relations.

 

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