Enseignants stagiaires, le gouvernement souffle le chaud et le froid
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- 28 janvier 2016 --
- Maroc
Les pourparlers entre le gouvernement et les enseignants stagiaires se suivent et ne se ressemblent pas. Il semblerait que dans cette affaire, Benkirane ne sait plus comment se sortir du guêpier dans lequel son intransigeance (de façade) l’a placé. Et aujourd’hui, un ultimatum a été officiellement adressé aux jeunes enseignants.
En effet, à l’issue du Conseil de gouvernement de ce jeudi 28 novembre, le ministre de la Communication Mustapha el Khalfi a singulièrement haussé le ton. Il a expliqué que le Conseil a écouté le rapport du ministre de l’Intérieur qui s’est chargé du dossier. « Ceux qui sont médiatiquement connus comme les enseignants stagiaires devront assumer leurs responsabilités. Si au terme des vacances actuelles (la fin de la semaine prochaine), ils n’ont pas réintégré leurs salles de cours, on ne pourra plus rien pour sauver cette année. Ce sera à eux d’assumer car nous avons prospecté toutes les pistes de règlement de l’affaire, et le gouvernement n’a plus rien à proposer ni à offrir ».
Autrement dit, soit les enseignants stagiaires sont dans leurs centres, et dans leurs salles de classe, le 8 février, soit l’année blanche sera décrétée.
« Le gouvernement a été on ne peut plus clair… Il n’y aura pas de lien entre...
la formation et le recrutement, et ce recrutement aura lieu après deux concours », une manière pour le ministre de rappeler ce qui a été déjà discuté, à savoir une intégration des jeunes dans la fonction publique en deux tranches, août et décembre 2016.
Or, nos confrères de Médias24 ont rapporté une autre information, selon laquelle un compromis serait envisageable, considérant que les deux décrets objet du litige (dissociation entre formation et recrutement, et réduction du montant des bourses) ne peuvent être rétroactifs, car ils ne sont devenus officiels qu’en novembre, quand ils sont parus au Bulletin Officiel. C’est le cœur du problème car, si tel est le cas, les stagiaires seront tous recrutés au terme de cette année et les bourses resteront à leur niveau précédent de 2.454 DH, et non 1.200 comme dit dans le décret.
Mais si cette information est vérifiée, et Medias24 a pour habitude de donner des informations vérifiées, il n’y aurait plus de raisons pour que les enseignants stagiaires ne reprennent pas leurs cours interrompus depuis trois mois, et el Khalfi n’aurait aucune raison de les menacer d’une année blanche. Mais el Khalfi n’est pas réputé pour dire, toujours, la vérité. Il le fait souvent, sans plus…
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