La scène est assez violente et écoeurante pour que nous la passions sous silence. Ce type d’attroupement et de « sévices » devient de plus en plus fréquent au Maroc, et les femmes de plus en plus harcelées sur la voie publique.

Lundi 27 juillet au soir, donc, sur la Corniche de Tanger, une jeune femme en robe tient un enfant dans ses bras, quand elle se retrouve subitement cernée par quelques dizaines de jeunes badauds qui déambulaient. Ils la prennent à partie, elle hurle sans lâcher la fillette apeurée et en pleurs. L’un d’eux la touche et elle se retourne vers lui d’une voix hystérique, lui hurlant de ne pas porter la main...

sur elle.

Fort heureusement, la police intervient et la foule se retient d’en rajouter, alors que la jeune femme hurle d’une voix quasi hystérique (on la comprend et on la plaint), et qu’on entend la fillette pleurer.

On va ajouter à cette affaire celle des deux jeunes femmes en jupe à Inezgane, de l’homosexuel de Fès, de la jeune fille en short à Safi, le tout en cinq semaines. Pour ceux qui auraient un grief contre toutes ces personnes harcelées, seraient-ils pour une société où le diktat vestimentaire serait foi et le lynchage serait loi ? Si la réponse est oui, ce ne serait alors plus le Maroc que nous connaissons…

AAB