Quand le ministère de la Santé préconise une dépénalisation de l’homosexualité

Quand le ministère de la Santé préconise une dépénalisation de l’homosexualité

Selon une étude menée par l’Association de lutte contre le SIDA (ALCS) et l’organisation des Nations Unies contre le SIDA (UNAids) pour le compte du ministère de la Santé, ce dernier avait préconisé de dépénaliser l’homosexualité pour être plus et mieux en mesure de lutter contre la propagation du SiDA au sein de la population. L’étude avait été réalisée voici deux ans et ce n’est qu’aujourd’hui que les résultats commencent à apparaître.

Selon nos confrères de Medias24 qui rapportent l’information, l’étude avait été menée auprès de 323 hommes d’Agadir et 346 à Marrakech, bisexuels et âgés de moins de 25 ans. Une grande partie de cet échantillon déclare se prostituer. La prévalence du VIH est de 5,6% des sondés d’Agadir et 2,8% à Marrakech, et 56% des sondés ont déclaré ne pas prendre de précautions par préservatifs.

Le plus important est que cette étude...

ayant été réalisée en 2013, c’est donc l’actuel ministre Houssaine el Ouardi qui en a été le commanditaire, et aussi le responsable des recommandations. Or, parmi ces recommandations, l’appel à dépénaliser l’homosexualité afin de permettre d’entamer un processus de dédiabolisation de l’homosexualité auprès de l’opinion publique et aussi, et surtout, de conduire la population homosexuelle à se soumettre aux tests de dépistage du SIDA.

Un couac de plus dans le gouvernement Benkirane dont le ministre de la Justice Mustapha Ramid maintient la peine privative de liberté pour les homosexuels dans son projet de Code pénal, alors que son collègue de la Santé Houssaine el Ouardi recommande la dépénalisation de cette tendance sexuelle. Il serait bon que le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane se prononce, d’abord pour donner son avis, argumenté si possible, sur l’homosexualité et ensuite pour raccorder les violons de ses ministres.

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