Dans le scandale FIFA, le Maroc est victime (Mondial 2010) mais aussi suspect (Mondial 1998)

Dans le scandale FIFA, le Maroc est victime (Mondial 2010) mais aussi suspect (Mondial 1998)

Les révélations se suivent, s’enchaînent et s’accélèrent dans cette déflagration mondiale qui frappe la FIFA de plein fouet. On apprend donc que le Maroc a été floué dans l’attribution du Mondial 2010, qui avait été attribué en 2004 à l’Afrique du Sud, mais on y apprend aussi qu’en 1992, le Maroc aurait acheté une voix pour obtenir son vote en vue de l’organisation de la Coupe du monde 1998, qui s’est finalement jouée en France.

L'information se trouve dans le résumé des charges retenues contre Chuck Blazer, l'ancien président de la Concacaf qui a servi d'informateur dans l'enquête après avoir été poursuivi pour fraude fiscale. La justice américaine y décrit un « schéma de corruption relatif à la Coupe du monde 1998 »:

« Dans les mois qui ont précédé le vote, Blazer a voyagé avec le co-conspirateur #1 [...] au Maroc à l'invitation du comité d'organisation local. A l'époque, le co-conspirateur #1 occupait un certain nombre de postes, dont certains de haut rang à la Fifa et à la Concacaf. Une fois au Maroc, Blazer était présent quand un représentant de la candidature marocaine a offert un pot-de-vin au co-conspirateur #1 en échange de...

sa promesse de voter pour le Maroc lors du comité exécutif désignant l'organisateur du Mondial 1998. Le co-conspirateur #1 a accepté l'offre. Après le voyage, le co-conspirateur #1 a demandé à Blazer de prendre voix avec des membres du comité d'organisation marocain pour savoir quand le paiement serait effectué. Blazer a ensuite discuté de ce sujet avec des représentants du comité d'organisation marocain à plusieurs reprises, dont certaines ont eu lieu par téléphone depuis les bureaux de la Concacaf à New York. Même si le paiement a eu lieu, [...] la France a été choisie au détriment du Maroc pour organiser la Coupe du monde 1998 (par 12 voix contre 7)».

Cependant, si cela s’avère vrai, rien n’est dit sur l’attribution du Mondial 2010, quand le Maroc avait construit un dossier en béton, qui avait soumis à l’examen de la FIFA par le prince Moulay Rachid, mais aussi par l’ancien président  du Conseil espagnol Felipe Gonzalez. En face, les Sud-Africains avaient aligné leur trois Prix Nobel Nelson Mandela, Desmond Tutu et Frederick de Klerk, mais cela ne les avait quand même pas empêché de verser de l’argent, massivement, à plusieurs votants du Comité exécutif.

 

 

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